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Trekking au Sultanat d’Oman, le joyau d’Arabie – du 18 au 26 mars 2022
Le temps de défaire les valises, de nettoyer et de plier les tentes, de faire le tri dans les photos, et voilà que nous sommes déjà nostalgiques de cette semaine passée aux confins de la péninsule arabique. C’est vrai qu’avec un peu de recul, nous pouvons dire que notre séjour était incroyable. On éprouve cette sensation à chaque retour d’Oman de toute façon…
Certains qualifient le Sultanat d’Oman de “joyau d’Arabie” et nous sommes d’accord avec eux. Oui c’est un joyau. Il y a tout là-bas ! L’océan et ses richesses naturelles, les Wadis luxuriantes aux eaux chaudes et limpides, les déserts de sable ocre, des montagnes entaillées de canyons impressionnants, un patrimoine culturel puissant et des Hommes accueillants.
Alors du joyau nous nous sommes délectés, copieusement, pour ramener avec nous des souvenirs, des anecdotes, et un peu de chaleur…
J1 : Mascate > Wadi Al Arbeieen
Après avoir passés la nuit dans l’avion, la première journée à Oman est relativement tranquille. Une fois les 4×4 récupérés à l’aéroport, nous passons devant la Grande Mosquée du Sultan Qaboos avant de s’arrêter au traditionnel Dukanah Cofee pour déguster notre premier petit-déjeuner typique.
Dahl de lentilles corail, pois chiches, galette de blé, fromage de chèvre : le petit-déjeuner traditionnel…et délicieux, accompagné d’un café omanais à la cardamone.
Sur la route du Wadi Al Arbeieen, nous nous arrêtons au Bimmah Sinkhole, ce gouffre d’une profondeur exceptionnelle occupé par de l’eau salée. En effet, il se situe à 500m de la côte océanique, et un réseau de galeries souterrain permet à l’eau de mer de s’infiltrer jusqu’à ce trou impressionnant. La légende raconte que ce gouffre tiendrait son origine de l’impact d’une météorite. L’explication plus rationnelle est la dissolution du calcaire par l’eau de pluie associée à l’eau de mer. Peu importe l’origine, le lieu est propice à une petite baignade bien méritée par 35°C.
Après la baignade au Bimmah Sinkhole, nous reprenons les 4×4 pour rejoindre notre hôtel, logé au fond d’un canyon, et accessible par 10km de piste comportant quelques passages à guet !
Le Wadi Al Arbeieen resort est un magnifique petit hôtel, niché au fond du canyon du même nom, où le silence n’est perturbé que par les oiseaux et le bruit de l’eau qui dégringole une petite cascade dans la rivière faisant face à l’hôtel. Le propriétaire nous fait visiter le jardin, où bananiers, datiers, orangers, citronniers et papayers cohabitent dans une palmeraie luxuriante. Après une jolie baignade et quelques sauts dans l’un des bassins du wadi Al Arbeieen, nous nous endormons pour une bonne nuit réparatrice.
J2 : Wadi Al Arbeieen > Wadi Shab > Raz Al Jinz Turtle Reserve
Nous devons prendre un petit bateau pour traverser l’estuaire du Wadi Shab et rejoinre la rive gauche, d’où débute le sentier. Ce dernier traverse dans un premier temps une palmeraie, et s’élève ensuite à flan de paroi. Nous dominons de magnifiques bassins à l’eau translucide, qui donnent furieusement envie d’y plonger. Un peu de patience, car plus loin, nous irons nous baigner dans une succession de bassins qui mènent à “la cave secrète”, un lieu paradisiaque.
Le lieu est unique. Il n’y a qu’un petit passage pour accéder à la cave secrète, où seul la tête passe. Il faut s’agripper aux parois de chaque côté, ne pas être claustrophobe, traverser 3 bons mètres pour accéder à cette salle incroyable, éclairée par deux gouffres lumineux laissant passer les rayons du soleil, et dans laquelle une cascade chute de plusieurs mètres de haut.
Après une splendide “randonnée aquatique”, alternant nage et marche, nous rebroussons chemin pour retrouver les 4×4 laissés à de l’autre côté de l’estuaire du Wadi Shab. Ce soir, c’est bivouac sur la côte à l’extrême Est du pays !
Après quelques péripéties concernant le lieu d’installation du bivouac, nous voilà enfin posés à une centaine de mètres de l’océan, dans les dunes. Je suis en contact avec un pécheur du village, Salam, à qui j’avais prévu d’acheter quelques poissons à cuire au barbecue, et qui nous sert aussi de guide pour aller observer les tortues marines pondre sur une plage un peu plus loin. Après une discussion dans un anglais approximatif, je comprends qu’il n’a pas de poissons, mais des homards ! Je demande alors au groupe si ça leur convient, et forcément la réponse est positive. Salam retourne alors chez lui, et nous l’attendons pendant près d’une heure, largement le temps de me demander s’il ne nous l’a pas fait à l’envers…
C’est donc après une bonne heure de patience que je vois revenir le 4×4 à travers les dunes, dans la nuit noire, avec à bord Salam et un ami à lui. Quand ils descendent du 4×4, ils me présentent un grand sac plastique blanc, dans lequel il y a…8 kg de homards !!!
Un régal ! Salam et son ami (Salam aussi) cuisent les homards sur un feu fait directement dans le sable.
Après ce barbecue de luxe, Salam nous conduit vers une autre plage pour aller observer les tortues marines pondre. Petit détail : il n’a qu’un 4×4, et nous sommes 11… Qu’à cela ne tienne, nous rentrons tous dans la “bétaillère”, et Salam, en mode rallye, roule environ 10 minutes vers le Nord. Une belle rigolade ! Malheureusement, nous ne verrons pas de tortues cette fois-ci, seulement des “nids” et des traces récentes.
J3 : Raz Al Jinz > Wadi Hamer > Wahiba Sands
Nous prenons le petit-déjeuner sur le bivouac, face à l’océan, les premiers rayons du soleil sublimant le paysage.
Sur la route du désert, nous nous arrêtons tout d’abord à Sur, une très jolie ville sur la côte, connue pour sa fabrication artisanale de Boutre, le bateau traditionnel Omanais. Nous buvons un café omanais dans un petit restaurant, avec une vue magnifique sur l’entrée du port, le phare, la vieille ville et la tour ronde. Puis nous roulons quelques dizaines de kilomètres dans les terres pour se rendre au Wadi Hamer. Un choix expérimental puisque je n’y ai jamais mis les pieds ! Mais le groupe est OK, alors feu !
Nous empruntons une petite route vallonnée en fond de vallée, qui longe une gigantesque palmeraie au milieu de laquelle trône un magnifique village.
Cette première visite au Wadi Hamer est une réussite. Nous posons les sacs à l’entrée du premier bassin, nous chaussons les “chaussures d’eau”, et nous partons explorer ce canyon par une succession de bassins et de rochers, où il faut tantôt nager, tantôt marcher. Après cette nuit en bivouac et avant la prochaine ce soir, c’est agréable de se baquer dans l’eau douce, qui plus est, chaude !
Après cette heure passée dans l’oasis, nous repartons en direction cette fois-ci du désert des Wahiba, où nous attend notre second bivouac.
Nous traversons Bidiyah, cette ville blanche que le désert grignote petit à petit. Ses rues sont envahies de sable charrié par le vent à coup de rafales tempétueuses. Au bout de la ville, une palmeraie luxuriante semble être le dernier refuge de vie avant l’entrée dans les dunes infinies. Il est 18h, le soleil s’incline vers l’horizon. Un horizon trouble, turbide, sale. Le vent arrache la légèreté et tisse avec elle un rideau opaque qui défile au dessus des dunes. Le rideau se ferme et le soleil disparaît après s’être donné en spectacle. Le vent tombe enfin. La nuit sera claire et calme.
A Bidiyah, la ville au porte du désert, les palmeraies laissent place au désert infini…
Nous nous enfonçons dans le désert par la piste centrale, jusqu’au dernier acacia présent, sous lequel nous garons les voitures. Nous chargeons les sacs avec les tentes, le matériel de bivouac et de cuisine, les affaires, la nourriture, et nous partons pour l’ascension de la dune. L’objectif est de bivouaquer au sommet. Après une petite heure d’ascension dans le sable plutôt éprouvante, nous voilà au point culminant, d’où la vue est exceptionnelle. Nous nous asseyons dans le sable pour observer le coucher du soleil qui disparait progressivement dans des jeux de lumières splendides.
Le vent se lève et nous envoie des grains de sable dans le visage. Nous essayons de trouver un emplacement de bivouac à l’abri d’une dune, et donc du vent. Nous installons les tentes alors que la tempête de sable fait rage. Nous espérons que le vent faiblira avec la nuit…
Finalement, le vent a faibli avec la nuit, et nous profitons d’un merveilleux ciel étoilé autour d’un barbecue.
J4 : Wahiba Sands > Jabal Al Akhdar
Au réveil, les tentes sont humides. Les déserts de sable ne sont pas aussi secs qu’on pourrait le penser ! Nous nous sommes levés à 6h pour observer le lever du soleil.
Une fois le petit-déjeuner avalé, les tentes pliées et la dune redescendue, nous reprenons les voitures direction le Jabal Al Akhdar, “la montagne verte”. En sortant du désert, les pilotes s’amusent dans les dunes…
La route pour monter au Jabal Al Akhdar est sinueuse et raide, mais les paysages sont sensationnels. Nous arrivons à l’Hôtel tout confort, après deux nuits en bivouac, ça fait du bien de retrouver le grand confort. Nous profitons de la piscine avec vue sur les terrasses de cultures emblématiques de cette montagne verte.
J5 : Jabal Al Akhdar > Jabal Shams
Nous attaquons aujourd’hui les randonnées en montagne, après ces 4 premiers jours dans les Wadis et le désert. Ce matin, nous partons directement depuis l’hôtel, pour traverser les villages et les terrasses de cultures si réputées du Jabal Al Akhdar. Le chemin emprunte une succession d’escaliers biscornus aux marches irrégulières et sillonne parmi les nombreuses terrasses cultivées de rosiers, d’arbres fruitiers en tout genre et de graminées. Ici, tout a été pensé autour de l’apport de l’eau. Le sentier se résume même parfois a un canal d’irrigation sur lequel nous évoluons tant bien que mal.
13 kilomètres plus loin, nous arrivons à Bani Habib, un village abandonné niché au fond d’une oasis. Nous pique-niquons à l’ombre avant de rejoindre la voiture que nous avions laissée la veille avec Guillaume. Direction l’autre montagne emblématique d’Oman maintenant, le Jabal Shams, la “montagne du soleil”. L’hôtel, perché à 2000m d’altitude, nous réserve de jolies chambres idéales pour un repos salvateur et avec vue sur la plus haute montagne de la péninsule arabique culminant à 3060m.
J6 : Jabal Shams > Misfat Al Abriyyeen
Nous prenons un délicieux petit-déjeuner en terrasse, avant de rejoindre le départ du chemin de randonnée en 4×4. Pour cela, nous roulons 10 minutes sur une piste poussiéreuse, sur le haut du grand Canyon. La randonnée du Grand Canyon emprunte un sentier qui serpente sur la dernière terrasse calcaire avant la lèvre sommitale. Il est parfois vertigineux, mais jamais réellement dangereux. Nous cheminons donc pendant près d’1h30, perchés 1500m plus haut que le fond du canyon, pour rejoindre un très vieux village troglodyte à flan de paroi, de vieilles terrasses de culture et enfin un petit lac suspendu au-dessus du vide. Et oui, ici, il y a de l’eau, il y avait donc des cultures. Les Hommes ont aménagé des terrasses suspendues au-dessus d’une paroi verticale de plus de 1000m de hauteur, impressionnant !
L’aller retour terminé, nous reprenons les voitures pour se rendre dans le petit village de Misfat Al Abriyyeen, lové au fond d’un canyon et entouré d’une luxuriante palmeraie.
Nous prenons nos quartiers dans notre hôtel habituel, Misfah Old House, une maison traditionnelle retapée en hôtel, et qui propose le diner en rooftop, sous les étoiles. Magnifique. Comme ce fut le cas il y a 3 ans, nous rejoignons avec Guillaume le terrain de foot du village, dans l’espoir d’y voir jouer les jeunes et de taper un peu la balle avec eux. Bingo, un match est en cours, nous demandons la permission de participer, et c’est parti ! Nous voilà chacun dans une équipe après avoir échangé quelques banalités dans un anglais approximatif avec les joueurs de nos équipes respectives.
J7 : Misfat Al Abriyyeen > Nizwa > Mutrah
Aujourd’hui, il n’y a pas de randonnée au programme, mais la visite du marché aux bestiaux de Nizwa, un passage obligatoire en ce vendredi. En effet, ce marché est absolument à voir ! Les vendeurs tournent autour d’un kiosque avec leurs chèvres, moutons, vaches et même parfois dromadaires pendant que les potentiels acheteurs observent cette déambulation atypique dans une ambiance pour le moins animée. Il y a beaucoup de bruit, les acheteurs crient leurs enchères, les vendeurs conversent avec ces derniers.
Après ce spectacle et un tour dans le souk de Nizwa, nous nous dirigeons vers le Falaj Daris, un canal d’irrigation ancestral, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, et réputé pour son eau limpide et chaude. Nous nous y baignons, et ce rafraichissement est le bienvenu par 36°C de température extérieure.
Enfin, direction Mascate et sa vieille ville pour notre dernière soirée à Oman. Nous profitons d’une auberge tout confort à deux pas du souk, royal !
Voilà encore un superbe voyage en terre omanaise qui, nous l’espérons, en appelle bien d’autres. Rendez-vous l’année prochaine !