Guillaume et son équipe de coachs diplômés répondent à vos besoins avec un programme sportif individualisé.

0231854165 1 Rue du Parc des Sports 14000 CAEN Lun - Ven 7.00 - 19.00, Sam 7.00 - 13.00
Suivez nous

Ascension du Toubkal – Maroc – du 25 mai au 1er juin 2019

Objectif 4000 : Découverte du Haut-Atlas marocain et ascension du Jebel Toubkal (4167m)

Jour 1, samedi 25 mai : Voyage, de Tours à Aremd

Quand on organise un voyage comme celui-là, il faut s’attendre à tout. Hier, vendredi 24 mai, une personne m’appelle pour annuler son voyage à la dernière minute, pour raison personnelle. C’est la vie. Ce matin, le réveil sonne à 5h45. A 6h30, le téléphone sonne. Une des trois personnes qui part de Bretagne a un petit problème. Nicole a oublié son passeport chez elle…à Saint-Brieuc ! Au moment où elle m’annonce cette nouvelle, elle est à Dol de Bretagne, chez Edith et Marcel, les deux autres bretons de l’aventure, 90 kms plus loin. Sa mission est donc simple (quoique) : son voisin, qui a la clef de chez elle, passe récupérer son passeport, et fait ensuite un bout de route vers Dol, pendant que Nicole fait demi-tour à sa rencontre. Tout est bien qui finit bien, à 10h15, les 10 personnes sont au rendez-vous à l’aéroport de Tours. Le groupe est réuni. On ne se quittera plus pendant une semaine. Objectif Toubkal !

Pour la grande majorité des participants, atteindre l’altitude des 4000m sera une première. Notre mission sera de conduire l’ensemble du groupe sur le toit de l’Atlas, à 4167m. En attendant le départ du trek demain et le début de la phase d’acclimatation, nous sommes ce soir reçus comme des rois dans un gîte discret entouré de cultures et d’arbres fruitiers, à Aremd, à 1900m. Le soleil se couche sur la vallée du Toubkal, et fait briller les roches du Haut-Atlas d’une couleur ocre splendide.

Jour 2, dimanche 26 mai : Aremd -> Refuge Tamsoult par Tizi M’Zik : 11 km, 950 D+

Après un petit-déjeuner royal sur la terrasse du gîte, à l’ombre des noyers, nous partons pour le Tizi M’Zik, un col situé à 2500m d’altitude au-dessus de la vallée d’Imlil.

Malgré la chaleur déjà omniprésente, nous atteignons le col assez rapidement, ce qui permet à un petit groupe de gravir un petit sommet à proximité, le Tasserimoute, 2640m.

Nos mules nous suivent de près. On les voit débouler au col, accompagnées de notre petite équipe d’expédition composée d’un cuisinier et de trois muletiers. Ils déchargent les mules pour récupérer le matériel de cuisine. A l’ombre d’un ancestral genévrier thurifère, notre cuisinier aidé par les muletiers nous prépare un « pique-nique », que je dois effectivement entourer de guillemets. Le « pique-nique » est gargantuesque ! Plats de crudités finement découpées sur place à même le sol, pâtes, poisson et bananes pour finir, le tout bien évidemment accompagné du fameux whisky berbère – les Marocains nomment ainsi leur préparation à base de thé vert et de menthe – lui aussi préparé ici, sur le réchaud à gaz qu’ils transportent à dos de mulets.

Nous repartons le ventre plein, en direction du refuge Tamsoult, notre lieu de villégiature pour la nuit. Le sentier balcon pour s’y rendre offre des panoramas d’exception sur la vallée d’Azzadene et plus loin sur la plaine de Marrakech.

Au détour d’une croupe, nous apercevons enfin le refuge qui trône fièrement au milieu d’un dédalle magnifique de terrasses cultivées. A l’arrière-plan, on devine les premières cimes qui culminent à plus de 4000m, dont le Biiguinnoussene (4002m). Un paysage de carte postale nous fait face. Il est difficile d’en prendre toute la mesure tant il est riche, complet, fourni.

Un torrent coule en contre-bas du refuge. Le refuge est équipé d’une douche, mais certains préfèrent aller se laver dehors, dans les vasques d’eau limpide et si accueillantes qu’il serait inopportun de ne pas en profiter, surtout sous ce soleil de plomb.

Balayette, whisky berbère et couscous seront les maitres mots d’une fin de journée déjà bien réussie. La Balayette ? C’est un jeu de cartes, relativement enfantin et modifiable à l’infini. En effet, la personne qui distribue doit faire preuve de créativité pour inventer une nouvelle règle à chaque fois. Fou rire garanti !

A l’instant où je finis de rapporter ces quelques lignes, assis sur le toit terrasse du refuge, le soleil se couche dans l’axe de la vallée d’Azzadene, sur l’océan Atlantique, laissant derrière lui des trainées orangées dans le ciel. Bonne nuit.

Jour 3, lundi 27 mai : Refuge Tamsoult -> Refuge Tazarhart par la cascade d’Irhoulidene : 4 km, 900 D+

Notre petit déjeuner est servi sur la terrasse du refuge, royal. Il fait déjà chaud. Après les derniers préparatifs, les sacs suiveurs sortis et chargés sur les mules, nous prenons la direction du refuge Tazarhart.

L’itinéraire pour s’y rendre est assez court, environ 4km, mais grimpe bien puisqu’il y a presque 1000m de dénivelé entre les deux refuges. Après une heure d’ascension, on entend les bruissements d’une chute d’eau qui parait impressionnante. Nous arrivons à la cascade d’Irhoulidene, effectivement assez imposante avec sa colonne d’eau qui s’écrase 90 mètres plus bas sur la roche cristalline du massif du Toubkal.

Malgré un paysage environnant paraissant bien sec, l’eau est ici omniprésente. Nous franchissons plusieurs fois des torrents, les pieds en équilibre sur les pierres émergées ici et là.

Et enfin, le paysage s’ouvre de nouveau, nous voilà sur la croupe d’une vieille moraine latérale, du temps où des glaciers façonnaient encore les montagnes marocaines. Le chemin est bien tracé, et nous conduit tout droit vers le petit refuge de Tazarhart, perché à 3000m d’altitude sur un promontoire rocheux.

Du refuge, le panorama est magnifique. On domine la vallée jusqu’à la plaine, 3000m plus bas. Notre équipe de muletiers et cuisiniers, arrivée avant nous, nous prépare un délicieux repas, ça devient une habitude. C’est tout de même assez incroyable de cuisiner de tels repas dans des conditions aussi minimalistes. De l’art de faire beaucoup avec pas grand-chose. Ils sont maitres en la matière

Quelques dizaines de mètres en contre-bas du refuge se trouve un grand bassin d’eau claire dans lequel se jette une belle cascade. Nous y descendons pour s’y laver. L’eau est très fraiche, mais quelques téméraires réussiront tout de même à se baigner.

Tout le monde remonte au refuge, et une petite équipe décide d’aller se promener au-dessus du refuge, acclimatation oblige. Nous montons jusqu’à l’altitude 3200m et les premières neiges apparaissent au fond du cirque. L’endroit est désert, très peu fréquenté, et les cimes verticales qui se dressent devant nous imposent l’humilité de nos frêles silhouettes dans cette immensité minérale et inaccessible. A coup de grands éclats de rire, nous descendons un par un en glissant sur les névés.

Les rires se poursuivent quelques heures plus tard lors d’une partie de balayette endiablée. Désormais, on nommera ce jeu le Marocco. Je finis d’écrire à la lueur des cirrus ocres qui tapissent le ciel clair du soir. Il est temps d’aller se coucher dans le minuscule refuge, au grenier, tandis que les 17 Norvégiennes arrivées un peu plus tard que nous se préparent à passer la nuit dehors, à la belle étoile.

Jour 4, mardi 28 mai : Refuge Tazarhart -> Refuge des Mouflons par l’Aguelzim : 10 km, 900 D+

Il est 6h, tout le petit monde se réveille là-haut, dans le dortoir du refuge. Départ prévu à 7h en direction d’abord du col de l’Aguelzim, puis du refuge des Mouflons, au pied du Toubkal. Notre équipe de muletiers et cuisiniers a dormi dehors, comme les norvégiennes, faute de places disponibles dans le refuge. Ils n’ont pas eu chaud. On prend le petit déjeuner dehors devant le refuge, avec en toile de fond les sommets qui commencent à recevoir les premiers rayons du soleil.

Nous quittons le refuge, ce si singulier refuge du bout du monde, lové au creux d’un cirque minéral d’où s’élèvent des parois intimidantes. Aujourd’hui, nous devons grimper au col de l’Aguelzim, perché à 3550m d’altitude, avant de pouvoir redescendre dans la vallée du Toubkal sur l’autre versant. De là-haut, nous verrons pour la première fois sa majesté le Toubkal, l’objectif ultime de ce séjour. Mais pour accéder au col, il faut d’abord se coltiner les 90 virages du couloir éponyme, la première grosse difficulté du trekking, avec ses 800m de D+ à lui tout seul.

Quelques minutes après notre départ, à l’attaque de ce couloir, les craintes se confirment. Certains commencent à déclarer quelques symptômes du mal des montagnes : vertiges, manque d’appétit, mal de tête. Mais avec toute la persévérance et la volonté qui caractérisent les membres de notre équipe d’expédition, nous arrivons tous enfin au col. De là, l’imposant Toubkal se dévoile, en face. Il parait lointain.

Nous entamons la longue traversée descendante à flanc de montagne qui nous conduit dans la vallée du Toubkal. D’ici, nous apercevons le refuge des Mouflons, 3200 m d’altitude. Il est posé au fond de la vallée, donnant accès au Toubkal et à tous les sommets culminants à plus de 4000m aux alentours. Nous séjournerons deux jours ici. Pour ceux qui ont souffert à l’approche de l’Aguelzim, le mal des montagnes a disparu dans la descente, laissant la place à une bonne fatigue. Sieste obligatoire pour tout le monde cet après-midi.

Cette troisième journée a en effet laissé des traces. Nous devons réadapter légèrement le programme. Je discute avec les deux autres guides marocains, qui s’appellent tous les deux Mohamed. Nous irons finalement au Toubkal dès demain ! Ceux qui souhaitent gravir le Ras Ouanoukrim comme c’était prévu pourront le faire jeudi avant de redescendre vers Aremd. Cette solution nous semble plus raisonnable. Elle permet de mettre toutes les chances de notre côté pour emmener le maximum de personnes au sommet. En attendant, nous nous couchons tôt, à 21h30, car demain le réveil sonnera à 3h45. Nous débuterons l’ascension à 5h du matin.

Jour 5, mercredi 29 mai : Ascension du Toubkal (4167m) : 8 km, 1100 D+

Le réveil sonne à 4h, tout le monde debout, aujourd’hui c’est l’ascension du Toubkal ! Après un petit déjeuner bien matinal où les estomacs ont bien du mal à se laisser remplir, nous entamons l’ascension aux premières lueurs du jour. Nous traversons les chaos de blocs au-dessus du refuge, l’air est frais, presque mordant. Le soleil commence à éclairer les cimes les plus élevées. Ce matin, le ciel est extrêmement clair et dégagé, d’un bleu infini. Le groupe chemine doucement parmi les pierriers, les blocs erratiques et les moraines, à l’ombre de la tête d’Ouanoums (3970m).

Edith commence à avoir froid aux mains, un peu trop à mon goût. Vers 3650 m d’altitude, elle ne sent plus le bout de ses doigts. On doit absolument faire quelque chose dès maintenant, sinon le pire peut arriver. Je lui prends les mains, les frotte énergiquement, je souffle de l’air chaud dessus. A l’instant où un soupçon de sensation revient au bout de ses phalanges, sa tête tourne, puis vient la nausée. Je connais cette sensation particulièrement douloureuse, mais c’est bon signe. Mohamed est avec moi. Edith s’assoit, je la recouvre avec ma doudoune en plume. A cet instant, il est difficile d’envisager de continuer pour elle, au risque d’aggraver sa situation. Nous devons prendre la décision d’arrêter là, elle doit redescendre avec Mohamed, pendant que les autres continueront l’ascension. La haute altitude est cruelle, c’est ainsi. Il faut être raisonnable. Nous ne sommes donc plus que 11 à tenter l’ascension. Le soleil fait son apparition quelques mètres plus haut.

La petite équipe poursuit son chemin vers le plus haut sommet de l’Atlas, revigorée par les rayons du soleil qui viennent réchauffer les corps endoloris par le froid. Les souffles sont de plus en plus courts. 3800m, 3900m, et enfin on passe la barre des 4000m. Nous sommes au col, au Tizi N’Toubkal, entre le sommet occidental (4030m) et le sommet oriental (4167m), le plus haut. C’est une première pour la grande majorité du groupe.

Quelques mètres nous séparent maintenant du sommet, mais Maud commence à déclarer les premiers symptômes du mal des montagnes. Assez subitement, son état se dégrade, et elle finit même par vomir. Nous sommes à 4100m. Je m’inquiète, mais elle garde le sourire. Elle repart soulagée, en meilleure forme.

Le pas devient himalayesque. On aperçoit enfin la fameuse pyramide en métal du sommet. Catherine éprouve quelques difficultés respiratoires sur les derniers mètres, mais arrive à rejoindre le sommet avec fierté, pour ses 63 printemps. Le soleil est vif, le vent absent, la température clémente. Nous sommes en T-shirts au sommet du Toubkal, ce qui est assez rare pour le souligner, nous dit Mohamed. Les visages, marqués par l’ascension et la fatigue, transmettent malgré tout une certaine fierté, une joie collective d’arriver au sommet de nos désirs et de nos rêves.

Philippe, comme un symbole, a emmené avec lui le jeu de Balayette. Toute l’équipe pose fièrement au sommet avec les cartes 4, 1, 6 et 7 vissées sur le crâne.

Il est 10h quand nous entamons la descente vers le nord et la vallée parallèle de l’Imouzzer. C’est ici que s’est écrasé un avion de tourisme portugais dans les années 50, causant la mort de 7 personnes. Les débris sont d’ailleurs encore visibles. Le plus imposant d’entre eux est le moteur de l’avion, posé sur un petit sommet, le mont Tibheirine (3887m). Nous faisons un petit crochet pour aller observer ce dernier.

Dans la descente, les corps commencent à souffrir. Nous arrivons finalement au refuge à 13h15, d’où nous sommes partis plusieurs heures plus tôt. Certains sont allés au bout d’eux-mêmes. Mais la joie d’avoir accompli une telle ascension se lit sur les visages. Mohamed, quant à lui, n’a rien mangé ni bu depuis notre départ, comme tous les jours d’ailleurs, ramadan oblige. Incroyable résistance de ces guides marocains qui font leur travail tout en respectant les coutumes de leur religion et de leur croyance. Humble et courageux sont les deux adjectifs qui me viennent en tête pour les qualifier, mais il y en aurait tant d’autres. Respect.

Jour 6, jeudi 30 mai : Ascension du Ras Ouanoukrim (4088m) et descente à Aremd : 16 km, 1000 D+

Le programme a légèrement changé. Nous avons inversé l’ascension du Toubkal avec celle du Ras Ouanoukrim, pour privilégier la première. En effet, le Ras comme il le nomme ici, est moins « prestigieux » que son compère le Toubkal. On vient ici pour gravir le Toubkal, pas le Ras. Et puis l’itinéraire pour gravir celui-ci emprunte une arête effilée, technique et aérienne, pas adaptée à tout le monde, surtout après la journée d’hier qui a été éreintante. Seules six personnes prennent donc le départ ce matin : Charlotte, Maud, Pierre-Vincent, Philippe, Mohamed et moi-même. Le réveil sonne à 3h, c’est encore plus matinal qu’hier. Les équipes marocaines prient une dernière fois, annonçant le commencement d’une nouvelle journée de ramadan.

Nous partons pour le Ras, il est 4h, il fait nuit noire, et le ciel est magnifiquement étoilé. Pendant les deux premières heures d’ascension, nous marchons en silence, à la seule lueur de nos frontales. Au loin, on aperçoit des caravanes de petites loupiotes qui scintillent dans la pénombre sur la voie normale du Toubkal. C’est sympa de s’imaginer à leur place, nous y étions hier. Vers 6h du matin, les premières lumières du jour éclairent les cimes qui nous dominent encore. Dans quelques minutes, nous serons à leur hauteur, au soleil.

On arrive au col, le Tizi N’Ouagane, 3750m. Le temps de profiter de la vue derrière le col, dans la vallée de l’Asserdoune, et nous continuons vers le sommet. Arrive enfin la partie technique de l’ascension. Une succession de petits éperons rocheux et de dalles sur lesquelles il est opportun d’utiliser nos mains pour s’élever encore un peu plus vers le sommet. Soudainement, le soleil dépasse le géant de l’Atlas, à quelques kilomètres de là, et les rayons viennent caresser nos visages. On se retourne, le panorama est splendide. Le contre-jour rend cette succession de monts et de montagnes encore plus belle, comme une peinture.

Les derniers hectomètres sont difficiles. La fatigue accumulée ces derniers jours et la haute altitude rendent cette fin d’ascension pénible pour certains. Mais avec de la persévérance et un soupçon de volonté, on déplace des montagnes…ou du moins on y grimpe. Enfin, nous arrivons au sommet du Ras Ouanoukrim, à 4088m d’altitude. Il est 7h30 du matin, et c’est notre deuxième « 4000 » en deux jours. Pour des novices, c’est plutôt pas mal !

Le panorama au sommet est exceptionnel. Le Toubkal et sa silhouette imposante nous font face. Il est sombre, imposant, il parait très lointain, aussi bien dans le paysage que dans nos têtes. A quelques centaines de mètres trône un autre sommet, le Timezguida (4089m), « la mosquée » en berbère ancien. En effet, la tradition voulait que les habitants de la vallée d’Imlil et ceux de la vallée adjacente d’Asserdoune se rejoignent une fois par an sur ce sommet central pour festoyer autour d’un couscous et pour prier leurs dieux et leurs croyances diverses et variées de l’époque, quand les arabes n’avaient pas encore imposé l’Islam. A l’heure de l’hyper connectivité de notre monde, c’est assez incroyable de se dire qu’autrefois les populations locales grimpaient à plus de 4000m pour se rencontrer et faire la fête ensemble. Ça devait être beau.

Nous restons une quinzaine de minutes au sommet, le temps de contempler encore un peu plus les alentours et de se délecter des mélanges de graines que Mohamed nous offre tous les jours.

Après une descente expéditive, nous sommes de retour à 9h30 au refuge où nous attendent les autres membres du groupe qui ont préféré se reposer ce matin. Ils sont prêts à partir en direction d’Aremd afin de boucler ce trekking inoubliable. Pour la première fois de la semaine, nous finissons sous l’orage. Le ciel gronde au-dessus de nos têtes et l’écho du tonnerre rebondit dans les montagnes rocailleuses du Haut-Atlas. Il pleut à peine, mais les chemins se transforment quasi immédiatement en véritables rivières. Les sols secs n’absorbent pas l’eau pourtant si précieuse dans cette région aride. Finir sous la pluie est une expérience nouvelle dans ce séjour qui n’en manquait déjà pas.

Ce soir, nous dormons au gîte duquel nous sommes partis 5 jours plus tôt, au cœur du petit village d’Aremd construit sur un ancien verrou glaciaire. Tout le monde est heureux d’avoir certes gravi le Toubkal, mais aussi d’avoir pu rencontrer des personnes incroyables, ces berbères qui ont le cœur sur la main, d’une gentillesse débordante d’une simplicité déconcertante. A très bientôt je l’espère.

Ajouter un commentaire